• "D-Day."

    Le prix de la Liberté.

    Une opération militaire unique dans l'histoire de la guerre moderne. Le 6 juin 1944 débarquaient par les airs et la mer plus de 155.000 soldats sur les côtes normandes. La plupart sont américains ou anglais, mais des Français, des Scandinaves, des Canadiens participent également aux combats. Barricadés dans des bunkers, près de 50.000 Allemands vont tenter de leur barrer la route.

    Le premier défi des Alliés est avant tout tactique. Où faut-il débarquer? Le Pas-de-Calais, plus proche des côtes britanniques, semble tout désigné mais c'est donc là que Hitler a concentré l'essentiel de ses efforts pour bâtir Le mur de l'Atlantique. Moins bien défendues mais difficilement accessibles, les côtes normandes offrent l'avantage de la surprise. Le second défi est logistique. 6939 navires, transportant des dizaines de milliers d'hommes, 20.000 véhicules dont un millier de chars vont devoir traverser la Manche. Cette formidable armada sera stationnée en Grande-Bretagne jusqu'au jour J.

    Reste la question de la date. Envisagé pour le 5 juin, le Débarquement est reporté au lendemain à la dernière minute en raison des mauvaises conditions météorologiques.

    Dès minuit, 5.000 tonnes de bombes vont être larguées par l'aviation allie sur les batteries allemandes le long de la côte. Dans la foulée, des planeurs tentent d'atterrir sur les plages tandis qu'une vingtaine de milliers de parachutistes anglais et américains se jettent dans le vide.

    Fichier:1944 NormandyLST.jpg

     

    6 juin 1944 : de la liesse à la catastrophe pour des milliers de civils.

    La Normandie paye de milliers de morts le premier jour de sa libération.

    "Le 6 juin 1944, ça devait être une fête. Ça a été une catastrophe. Maman avait cuisiné un canard aux petits pois pour fêter l'arrivée des Américains. On l'a jamais mangé. Saint-Lô a été bombardé", se souvient Marie-Claire Augé, qui a grandi dans cette commune que Beckett rebaptisera "capitale des ruines".

    Avec près de 3.000 civils tués le Jour J - soit presque autant que de soldats alliés - et environ 20.000 morts de juin à septembre 1944, les Normands et leurs villes martyres ont payé un "lourd tribut" à la libération, selon les historiens. Un bilan qui "tranche avec la liesse générale et bien réelle de cet été 44", souligne Andrew Knapp, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Reading (Grande-Bretagne).

     

    Saint-Lo.

     

    Cherbourg.

     

    Au-delà de la réussite du débarquement, un des objectifs principaux des alliés était de prendre Caen dans la journée du 6 juin. Malgré leur avancée assez rapide, pour certains régiments, les alliés restent assez loin de la capitale normande. Les Canadiens du régiment la Chaudière vont bien arriver tout près de Caen, mais, isolés, ils vont se faire capturer par les troupes allemandes.Les alliés qui ont observé des mouvements de blindés autour de Caen, décident de lancer un premier raid aérien, sur la capitale normande, aux alentours de 13 h 30. L'objectif : détruire les ponts de l'Orne pour gêner les mouvements de troupes ennemis. Mais ce bombardement est imprécis, causant la mort de 600 civils en à peine dix minutes. Les alliés décident d'un deuxième bombardement à 16 h. Plus précis, il sera moins meurtrier mais des dizaines de civils vont, tout de même, périr. Le martyr de Caen ne fait que commencer.

    Rapidement, les alliés comprennent qu'ils ne prendront pas Caen, en ce 6 juin. Il importe alors de sécuriser les plages qui ont été prises pendant la journée, où matériel et soldats continuent d'affluer. Pour ralentir l'arrivée des renforts ennemis, l'état-major décide de bombarder les villes situées sur les grandes routes. Entre 20 h et 20 h 30, 740 bombardiers américains détruisent Saint-Lô, Coutances, Vire, Caen, Lisieux, Pont l'Evêque, Condé-sur-Noireau et Argentan (notre photo). Entre minuit et 2 h du matin, 1000 bombardiers britanniques viennent prendre le relais des Américains.

    Caen.

     

    En juin 1944, dans la ville de Caen rasée par les bombardements, un soldat américain accompagne une vieille femme à travers les ruines. © AFP

    En juin 1944, dans la ville de Caen rasée par les bombardements, un soldat américain accompagne une vieille femme à travers les ruines.

    Ne jamais oublier le prix de la Liberté !

     

     


  • Commentaires

    1
    Samedi 7 Juin 2014 à 07:29

    Ma grand mère me racontait quand j'étais gamine et souvent les larmes aux yeux..gros bisous ma Josy et bon samedi!

    hier bug sur mon article...Grrrsarcastic

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